
Vizio E Provocazione (1996)
Réalisateur : Joe d'Amato
Avec : Gianni de Martiis, Erika Saffo Sevastani, Fabrizia Flanders, Tony Roberts...
Quoi de mieux pour dépuceler ce blog qu'un film érotique de seconde catégorie? C'est vrai, après tout, pourquoi ne jamais parler d'un genre qui a tant fait la fortune des cinéastes bis, z ou d'exploitation? Je pourrais rajouter la fortune de la chaîne M6 qui diffusait en masse ces chefs d'oeuvre le dimanche en deuxième partie de soirée.
Vizio E Provocazione donc (Provocazione parfois. L'auberge des Plaisirs en France. A croire que les distributeurs français font tout pour ringuardiser un film. Bref, passons). Le film est réalisé par Joe d'Amato. Le bougre n'est pas un bleu figurez vous. Assistant réalisateur de Godard sur "Le Mépris", Aristide Messacesi (Aka. Joe d'Amato), a vite volé de ses propres ailes. Il est venu gonfler les rangs des cinéastes d'exploitations, de cet artisanat cinématographique dans les années 70. L'animal a à son actif certains films gores adulés par les amateurs, citons "Buio Omega" (1979) et "Anthropopahageous" (1980) pour les meilleurs. Notre ami s'est cependant spécialisé dans le petit film érotique glamour a paillettes dans les 80's. Avant d'échouer lamentablement dans le porno hard a l'italienne (avec tout ce que cela comporte comme défaut...), filmant lubriquement le grand goumi de Rocco Siffredi a de nombreuses reprises.
Ici, point de porno. C'est soft. C'est même un peu trop soft. Laissez moi vous mettre en appétit en vous narrant les grandes lignes d'un scénario tenant sur une carte vitale. Mylena et Carlo tiennent une auberge dans la cambrousse italienne. Ils emploient généreusement Gianni, le neveu de Carlo, un bon a rien patenté doublé d'une sacré lopette. Et voyeur en plus. En effet, Gianni ne se lasse jamais de mater son tonton se taper sa femme. Mais seulement voila, dans le couple rien ne va plus. Mylena en a plein le dos de sa brute de mari et ne résiste pas très longtemps au charme d'une client de l'hôtel, clone quasi parfait de Marco Materazzi au passage ce qui est susceptible d'indisposer le spéctateur franchouillard moyen. S'en suit une canevas mélodramatique avec la cousine éloignée de Carlo qui rentre en scène (cousine ou pas peu importe, il va se la faire, vous pensez bien...) , je ne vous spoile pas la fin des fois qu'il vous passe par la tête de regarder ce film (j'y crois guère mais bon, susciter des vocations me rendrait heureux).
L'ensemble est pas trop mal filmé. Les actrices sont plutôt bien mises en valeurs. C'est le point fort du film. Elles sont belles. L'image est excellente, c'est bien filmé, surtout lors des séquences de fesse. Les jeux de lumières sont très bon quoique très académique et la photographie de très bonne qualité. Pour le reste... C'est là que les bas blesse. Les acteurs rament. Leur manque total de charisme rendent les séquences dialoguées chiantissimes. Une fois cela dit, vous allez me demander : "Et alors les scènes de fesse???"
Et bien, c'est correct. On est loin du film érotique masturbatoire pour prépubère. Là ca reste très prude. Plans nichons a foison, bas de soie et bas de laine, robe de paysane et soubrette. Tout est dit. Faut aimer. Notons que la musique lors de ces scènes est d'un ridicule achevée, quelque part en la tarentelle, l'harmonica et le jazz manouche de supermarché.
Bref pour résumer, un pur produit des 90's tourné a faible budget. Un film d'exploitation, probablement un "direct-to-vidéo" fait a une époque ou le marché était au plus bas. Sans doute pour occuper il signiore d'Amato entre deux pornos. A voir si vous aimez les curiosités.
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