mardi 19 août 2008

Minimal Electro



Ou comment révolutionner la musique tout étant méprisé par les peignes-culs fans de David Ghetto et Sebastien Tellier.
Ask the Kraft'.



Ou comment inventer une esthétique. Futurista!



Ou que l'élève dépasse les maîtres.

mardi 29 juillet 2008

Exorcismes et Messes Noires de Jess Franco (1978)




Avec Jess Franco, Lina Romay et Nadine Pascal.

Attention. Ce film est a ne pas mettre entre toutes les mains loin s'en faut. Jess Franco, réalisateur ultra-prolifique (plus de 200 films) signe là un de ses meilleurs films a mon avis. Le bougre maîtrise son art comme jamais. Le style Jess Franco est là: blasphèmatoire, sensuel, morbide, kitsch, violent, sanglant.

Pitch : Un curé défroqué se prend pour un exorciste. Il part en guerre contre les filles de mauvaise vie et les éventre cordialement pour les libérer du Démon. De l'autre côté, les messes noires/partouzes spectacles pour bourgeois se multiplient. Notre tueur remontera la piste jusqu'a ces messes noires, tandis que la police le traquera inlassablement.



Jess Franco joue le role du curé et ca décoiffe. L'animal est on ne peut plus convaincant dans ce role de pervers sadique. Lina Romay quand a elle est d'une beauté sans égale, ce qui compense un jeu d'acteur faiblard. Les autres acteurs sont malheuresement bien moyens voire mauvais. Là n'est pas vraiment l'important dans un film de Jess Franco. L'esthétique est superbe. Certaines images sont splendides, notamment cette scène d'introduction dantesque ou notre belle Lina est attachée a moitié nue et de cuir vêtue et est victime d'un rituel satanisant perpetré par une blonde tout aussi démoniaque. Le tout a grand renfort de sang, de fouet, de griffures , sur fond d'orgue. C'est très bien filmé, avec des effets de flou, du zoom et du dézoom, typique de Jess Franco. Les scènes de meurtres sont elles aussi très travaillées. Bien sanguinolante et blaphématoires comme il faut. Il faut voir Jess Franco reciter une bénédiction alors qu'il pose un chapelet sur le vagin d'une victime... Effet garantit, sans doute une des raisons pour lesquelles le film est interdit au moins de 18 ans sans comporter une seule scène pornographique.



On regrettera cependant une profusion de scènes érotiques banales, sans trop d'intérêts et parfois mêmes longuettes. Parfois, le manque de budget se fait cependant sentir, les effets ne sont pas toujours réussis et les dialogues auraient gagnées a être plus travaillées.

Malgré de menus défauts, ce film est a voir, tant il est choquant, et esthétiquement réussi. Jess Franco nous gratifie d'une très bon film, qui sort du lot des multiples productions de porno, de film d'horror qu'il a pu faire auparavant.

Mylène Farmer



Ouais, et alors? T'es pas content?
Désolé pour cet accès de familiarité mais quand quelqu'un bashe gratuitement Mylène (pour me dire après que Benabar et Carla sont des génies...) ca me fout en rogne. Car oui, j'aime bien Mylène. Souvent moquée, parfois critiquée, il n'en reste pas moins que Mylène est une des plus grosses vendeuses de disque en France. Et pas seulement. Saviez-vous que les Russes se l'arrachent? Que les Mexicains l'adorent? Eh bien vous le savez maintenant. Style original, tournées monumentales, provoc' et surtout une grande discrétion ont fait de Mylène Farmer ce qu'elle est maintenant. Vous avez remarqué? On ne nous fait jamais chier a longueur de talk-show avec Mylène Farmer... Elle ne passe ni chez Cauet, ni chez Ruquier. Son album sort, un peu de promo pour montrer qu'elle est là et pouf ca cartonne. Quand on a du talent, on a pas besoin de Cauet...
Bref tout ca pour dire que moi j'l'aime bien.
Matez ce clip, c'est le meilleur a mon gout. Ah ouais, puis elle passe au stade de France en septembre 2009... Juste comme ca...

lundi 28 juillet 2008

Horreur et Musique : Cannibal Holocaust



Cette magnifique musique, pourtant digne d'un mauvais porno ricain des 70's est en réalité le thème principal de Cannibal Holocaust, l'un des films les plus provocants et violents de tout les temps.
Pourquoi mettre une musique si fluette sur des images de cannibalisme?
C'est toute la question. Riz Ortolani, l'heureux compositeur de cette ballade avait dit que les images violentes n'avaient pas besoin d'être accompagnées de musique violente. Cette meême violence a l'image devient encore plus malsaine si la musique derrière est belle, lancinante voire même presque sensuelle. Le malaise, deja bien grand, augmente ainsi.
C'est ce qu'on pourrait appeler l'effet "Orange Mecanique", ou comment sublimer un lynchage de clodo avec ce vieux ringard de Gene Kelly qui nous chante sa complainte de retraité new yorkais sur la pluie.

Loin des habituelles musiques des films d'horreurs composées de son synthétiques kitschs au possible, la musique de Cannibal Holocaust est riche et interessante, car en totale rupture.
Dans "Le Dernier Train de la Nuit" d'Aldo Lado, un effet similaire est recherché. Le film, qui ne lésine pourtant pas sur les images choquantes, s'ouvre sur une "magnifique chanson" de Demis Roussos dont on se demande pourquoi elle n'a pas gagné l'Eurovision 1975. Le tout sur des images de bonheur absolu de veille de Noël, de papa Noël, d'enfants qui courrent etc etc...
Recette efficace dont on se demande pourquoi elle n'a pas fait autorité.

J.F

jeudi 24 juillet 2008

Vizio E Provocazione - Joe d'Amato (1996)




Vizio E Provocazione (1996)

Réalisateur : Joe d'Amato
Avec : Gianni de Martiis, Erika Saffo Sevastani, Fabrizia Flanders, Tony Roberts...

Quoi de mieux pour dépuceler ce blog qu'un film érotique de seconde catégorie? C'est vrai, après tout, pourquoi ne jamais parler d'un genre qui a tant fait la fortune des cinéastes bis, z ou d'exploitation? Je pourrais rajouter la fortune de la chaîne M6 qui diffusait en masse ces chefs d'oeuvre le dimanche en deuxième partie de soirée.

Vizio E Provocazione donc (Provocazione parfois. L'auberge des Plaisirs en France. A croire que les distributeurs français font tout pour ringuardiser un film. Bref, passons). Le film est réalisé par Joe d'Amato. Le bougre n'est pas un bleu figurez vous. Assistant réalisateur de Godard sur "Le Mépris", Aristide Messacesi (Aka. Joe d'Amato), a vite volé de ses propres ailes. Il est venu gonfler les rangs des cinéastes d'exploitations, de cet artisanat cinématographique dans les années 70. L'animal a à son actif certains films gores adulés par les amateurs, citons "Buio Omega" (1979) et "Anthropopahageous" (1980) pour les meilleurs. Notre ami s'est cependant spécialisé dans le petit film érotique glamour a paillettes dans les 80's. Avant d'échouer lamentablement dans le porno hard a l'italienne (avec tout ce que cela comporte comme défaut...), filmant lubriquement le grand goumi de Rocco Siffredi a de nombreuses reprises.


Ici, point de porno. C'est soft. C'est même un peu trop soft. Laissez moi vous mettre en appétit en vous narrant les grandes lignes d'un scénario tenant sur une carte vitale. Mylena et Carlo tiennent une auberge dans la cambrousse italienne. Ils emploient généreusement Gianni, le neveu de Carlo, un bon a rien patenté doublé d'une sacré lopette. Et voyeur en plus. En effet, Gianni ne se lasse jamais de mater son tonton se taper sa femme. Mais seulement voila, dans le couple rien ne va plus. Mylena en a plein le dos de sa brute de mari et ne résiste pas très longtemps au charme d'une client de l'hôtel, clone quasi parfait de Marco Materazzi au passage ce qui est susceptible d'indisposer le spéctateur franchouillard moyen. S'en suit une canevas mélodramatique avec la cousine éloignée de Carlo qui rentre en scène (cousine ou pas peu importe, il va se la faire, vous pensez bien...) , je ne vous spoile pas la fin des fois qu'il vous passe par la tête de regarder ce film (j'y crois guère mais bon, susciter des vocations me rendrait heureux).


L'ensemble est pas trop mal filmé. Les actrices sont plutôt bien mises en valeurs. C'est le point fort du film. Elles sont belles. L'image est excellente, c'est bien filmé, surtout lors des séquences de fesse. Les jeux de lumières sont très bon quoique très académique et la photographie de très bonne qualité. Pour le reste... C'est là que les bas blesse. Les acteurs rament. Leur manque total de charisme rendent les séquences dialoguées chiantissimes. Une fois cela dit, vous allez me demander : "Et alors les scènes de fesse???"
Et bien, c'est correct. On est loin du film érotique masturbatoire pour prépubère. Là ca reste très prude. Plans nichons a foison, bas de soie et bas de laine, robe de paysane et soubrette. Tout est dit. Faut aimer. Notons que la musique lors de ces scènes est d'un ridicule achevée, quelque part en la tarentelle, l'harmonica et le jazz manouche de supermarché.

Bref pour résumer, un pur produit des 90's tourné a faible budget. Un film d'exploitation, probablement un "direct-to-vidéo" fait a une époque ou le marché était au plus bas. Sans doute pour occuper il signiore d'Amato entre deux pornos. A voir si vous aimez les curiosités.

Puisqu'il faut bien commencer...

Sur un blog, on y raconte sa vie, ses tracas, on y expose son "oeuvre", ses passions, ses névroses... Moi, je vais parler de toute autre chose. Le thème de ce blog sera l'inconnu, l'étrange et l'inhabituel. Loin de moi l'idée de vous parler de fantasmatiques expériences lycanthropiques ou vampiriques. Non, rien de tout cela. Je parlerais de culture underground, méconnue.

Je parlerais de tout ces livres, de tout ces films, de toutes ces musiques méconnu(e)s, ou mal connue. Il pourra aussi me venir l'idée me poser en défenseur de ce que est méprisé, renié ou persécuté. Je serais également susceptible de jeter aux oubliettes le dispensable, le detestable et le mauvais.

Qui suis-je pour parler? Je suis Moi. Ce blog, ses chroniques, ses articles et ses billets, ne seront que mon propre fait. C'est avec un individualisme acharné que ce blog sera tenu soyez en sûrs. C'est donc du haut de mes gouts et des mes couleurs que je me permettrais de vous faire connaître, apprécier ou pourquoi pas détester, telle ou telle oeuvre.

Peut être le début d'une longue aventure. Ou pas, sait-on jamais.

Amusez vous bien.

J.F